Sud-Ouest - 20 décembre 2012
Publié le 20/12/2012 à 06h00 par Antoine Tinel , modifié le 20/12/2012 à 08h54
Véronique Dubeau-Valade craint les surcoûts entraînés par la future loi sur les rythmes scolaires.
Véronique Dubeau-Valade.© PHOTO - PHOTO ARCHIVES
Le maire de Couze-Saint-Front, Véronique Dubeau-Valade s'interroge sur l'application de la réforme des rythmes scolaires: "Nous avons commencé à y réfléchir il y a plusieurs semaines. Mais on n'a rien, très peu d'éléments. Je veux l'anticiper, cette question : elle va impacter nos budgets, dans les petites communes. Si j'ai bien compris le discours du président de la République, les plus rapides auront un coup de pouce. Mais je ne crois plus aux promesses des gouvernants, quels qu'ils soient Les engagements doivent être tenus, sinon, pourquoi se presser ?"
« C'est toute une organisation qu'il faut repenser. Les communes financent les écoles et notamment le personnel non-pédagogique, les Atsem (Agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles), et ce ne sont pas forcément les mêmes dans les centres de loisirs. Encore une fois, le problème est que rien n'est précis. Si on arrête les cours à 15 heures, les parents ne pourront pas tous venir chercher leurs enfants, il faudra donc ouvrir la garderie. Et le tarif payé par les parents ne couvre pas les frais de la structure ! Pareil pour la question des cantines, tout cela va entraîner des surcoûts, qu'il faut prévoir. À Couze-et-Saint-Front, dans notre regroupement pédagogique intercommunal de 93 élèves, nous avons cinq personnes, deux cuisinières, deux Atsem et une surveillante. »